Un monde sans faim : un rêve inaccessible ou un objectif réalisable ?
En 2015, les Nations Unies ont adopté les Objectifs de Développement Durable (ODD) pour répondre aux grands défis de notre époque. Parmi ces 17 objectifs, l’ODD n°2, "Zéro Faim", vise à éliminer la faim, à garantir la sécurité alimentaire, à améliorer la nutrition et à promouvoir une agriculture durable.
À Madagascar, cet objectif est particulièrement crucial. La RSE à Madagascar trouve ici un terrain d'action majeur, en contribuant à bâtir des solutions locales, durables et adaptées aux réalités du pays.
Les chiffres clés de la faim
La faim reste aujourd’hui un défi mondial de grande ampleur.
En 2023 dans le monde :
- 733 millions de personnes sont confrontées à la faim, soit une personne sur 11
- en Afrique, 1 personne sur 5 est touchée
- 29 % de la population mondiale vit en situation d’insécurité alimentaire modérée ou grave, soit 2,3 milliard de personnes
- parmi les enfants de moins de 5 ans, 7% souffrent d’émaciation et 22% présentent un retard de croissance
- 372 millions d’enfants âgés de 6 mois à 5 ans souffrent d'au moins une carence en micronutriments
Ces chiffres illustrent l'ampleur du défi, notamment pour les initiatives de RSE à Madagascar, où la malnutrition infantile reste très préoccupante.
Pourquoi la faim persiste ?
La faim n’est pas simplement une question de quantité de nourriture. Plusieurs facteurs se conjuguent pour rendre l’accès à une alimentation suffisante et saine difficile :
- la pauvreté est une cause majeure. Avec un faible pouvoir d’achat, de nombreuses familles n’ont accès qu’à des aliments peu nutritifs
- la faiblesse de la production agricole, aggravée par le manque d’équipements modernes, accentue l’insécurité alimentaire, surtout pendant les périodes de soudure
- les mauvaises pratiques alimentaires contribuent aussi à la malnutrition : cuisson excessive des légumes, mauvaise hygiène des aliments, ignorance des bonnes combinaisons alimentaires
- les infrastructures routières dégradées compliquent le transport des denrées alimentaires, surtout vers les zones enclavées
Comprendre ces multiples causes est indispensable pour mettre en place des actions pertinentes et durables pour la RSE à Madagascar.
Les actions déjà entreprises pour réduire la faim
Encourager des pratiques agricoles durables
Pour répondre au double enjeu de produire davantage et de protéger les ressources naturelles, des pratiques agricoles durables sont de plus en plus promues :
- l’agroécologie, qui valorise les savoir-faire locaux et limite l'utilisation de produits chimiques, permet de préserver la fertilité des sols et la biodiversité
- les variétés climato-résilientes (céréales, légumes résistants aux sécheresses ou aux pluies intenses) assurent une production plus stable malgré les aléas climatiques
- les cultures biofortifiées, naturellement enrichies en vitamines et minéraux, comme la patate douce riche en vitamine A ou le haricot riche en fer, aident à réduire les carences nutritionnelles
Ces démarches sont autant d’exemples de ce que peut encourager la RSE à Madagascar pour soutenir une agriculture plus résiliente.
Promouvoir une alimentation locale, saine et équilibrée
Manger sainement, ce n’est pas seulement se nourrir, c’est aussi choisir des aliments variés et adaptés aux besoins du corps.
Dans ce cadre, la promotion des produits locaux est essentielle. À Madagascar, un repas équilibré peut être composé de :
- une base (riz, mais aussi manioc, maïs, patate douce),
- des légumineuses (haricots, lentilles),
- des fruits et légumes de saison,
- et, si possible, un peu de viande, de poisson ou d’œufs
Des actions RSE à Madagascar soutiennent déjà la valorisation des produits locaux, avec des initiatives pour renforcer les circuits courts et les marchés paysans.
Sensibiliser aux bonnes pratiques alimentaires et d’hygiène
La faim cachée, la malnutrition due aux carences en micronutriments, est un fléau silencieux mais destructeur, en particulier chez les enfants.
Pour y remédier, il est important de :
- sensibiliser sur la conservation des nutriments lors de la cuisson
- promouvoir de simples gestes d’hygiène (lavage des mains, propreté des ustensiles...)
- encourager une meilleure utilisation des ressources alimentaires disponibles
Des campagnes d’éducation nutritionnelle, soutenues par des entreprises engagées dans la RSE à Madagascar, commencent à porter leurs fruits dans plusieurs régions.
L’ODD n°2 d'ici 2030 : un objectif à notre portée ?
Atteindre l'ODD n°2 d'ici 2030 est un immense défi, mais pas une cause perdue. Les défis sont considérables, mais chaque action, chaque projet, chaque mobilisation compte.
Pour les acteurs engagés dans la RSE à Madagascar, cela signifie :
- soutenir les petits agriculteurs,
- promouvoir des pratiques agricoles durables,
- accompagner les changements de comportements alimentaires.
Si les efforts se multiplient et s’intensifient, un monde sans faim n’est pas une utopie. C’est un projet réalisable, à condition d'agir ensemble et de persévérer.
Conclusion :
La RSE à Madagascar a un rôle clé à jouer pour transformer la lutte contre la faim en un moteur de progrès durable. Parce qu’investir dans la sécurité alimentaire, c’est aussi investir dans l’avenir du pays.