Quel lien faire entre développement durable et Responsabilité sociétale des entreprises RSE (ou des organisations RSO) ? Derrière la notion RSE se trouve des principes fondateurs d’un comportement transparent et éthique en accord avec la norme ISO 26000 et contribuant pleinement au développement durable.
Quelle est la vocation de l’ISO 26000 ? Ce n’est pas une norme de système de management, ce qui ne nécessite donc pas de certification. Cette norme d’application volontaire dresse les grandes lignes des actions en faveur d’un comportement responsable et éthique envers la planète et sa population. Le secteur public comme privé est concerné par l’ISO 26000.
Rappel sur la norme ISO 26000 et la démarche RSE
Qu’est-ce que la norme ISO 26 000 ?
La norme ISO 26 000 apporte une définition concrète de la RSE (7 principes) en vue d’atteindre des objectifs sociaux environnementaux.
Le contenu de la norme ISO 26000 est divisé en sept articles et deux annexes :
- les deux premiers articles traitant du domaine d’application et de l’explication des termes clés de la norme (origines et caractéristiques de la responsabilité sociétale). L’annexe B explique toutes les abréviations de la norme ;
- les articles 3 à 5 visant à contextualiser la notion de responsabilité sociétale (facteurs, application effective au sein TPE / PME, identification par une entreprise de sa responsabilité sociétale et par celle de ses parties prenantes à travers ses politiques et pratiques dans sa sphère d’influence) ;
- les articles 6 et 7 énonçant les lignes directrices sur les questions centrales (avec leur domaine d’action) et l’intégration de la responsabilité sociétale RSE RSO (dialogue, communication sur les engagements, amélioration de la crédibilité avec la revue des progrès et l’évaluation des performances).
L’annexe A donne des outils et des exemples d’initiatives volontaires en rapport avec la responsabilité sociétale. Cette liste d’exemples traitant une ou plusieurs questions centrales.
La mise en application de la norme ISO 26 000, par les 7 grands principes, permet de promouvoir une compréhension commune dans le domaine de la responsabilité sociétale et d’encourager les organisations à respecter non seulement la loi, mais à la dépasser pour un engagement volontaire bénéfique pour l’humanité. La norme ISO 26000:2010 corrélée à la RSE a un impact positif sur les relations d’une entreprise avec ses parties prenantes et une incidence sur sa réputation éco responsable. Sa dernière version date de 2017 et des milliers d’entreprises l’ont adoptée à travers le monde.
Les défis de la politique RSE
Chaque entreprise engagée dans la démarche volontaire RSE doit se comporter en bon citoyen corporatif, c’est-à-dire démontrer de manière proactive sa performance qui se mesure à son niveau d’engagement à réaliser des activités au bénéfice de la société et de l’environnement. Ces actions sont énoncées par le choix de la politique RSE :
- pratique de bonne gestion (ou de bonne gouvernance) des ressources
- équité sociale
- équilibre de la biodiversité.
La politique de responsabilité sociale d’une entreprise couvre la promotion du développement durable autour de l’équilibre de la notion du triple bilan dans une optique de civisme organisationnel : profits corporatifs, ressources de la planète et meilleure vie des humains. Tout comportement irresponsable d’une entreprise ou une organisation peut altérer son modèle d’affaires et peser sur sa crédibilité.
En 2016, le rapport Holmes avait dévoilé
- d’une part que 75% des consommateurs prennent action (commentaires ou boycott 1 consommateur sur 4) sur le dos des entreprises ayant un comportement irresponsable et risquent de perdre 39% de leur clientèle potentielle
- d’autre part, les organisations connues pour leurs initiatives de responsabilité sociale attirent 83 % des investisseurs professionnels (risque moins élevé grâce à davantage de transparence).
La politique RSE d’une entreprise traduit les efforts de celle-ci par des effets et des résultats concrets positifs, palpables au niveau de son écosystème, et non par juste par des mots.
Domaines d’actions communs de l’ISO 26000 et de la RSE
Norme volontaire internationale de la responsabilité sociétale des organisations et des entreprises, l’architecture de l’ISO 26000 l’ISO 26000aborde plusieurs titres en relation avec la définition et la mise en place de la démarche RSE.
Plusieurs thèmes de la RSE sont abordés par la norme volontaire ISO 26000, dont les droits de l'homme, les relations de travail et celles relatives aux consommateurs, les bonnes pratiques dans les affaires mais encore les communautés et le développement local. Cette norme décrit globalement deux grandes pratiques de responsabilité sociale des entreprises, d’un côté les répercussions des décisions et des activités à l’échelle environnementale et sociale, d’un autre côté la prise en compte et le dialogue avec les parties prenantes.
Norme volontaire internationale de la responsabilité sociétale des organisations et des entreprises, l’architecture de l’ISO 26000 l’ISO 26000aborde plusieurs titres en relation avec la définition et la mise en place de la démarche RSE.
Plusieurs thèmes de la RSE sont abordés par la norme volontaire ISO 26000, dont les droits de l'homme, les relations de travail et celles relatives aux consommateurs, les bonnes pratiques dans les affaires mais encore les communautés et le développement local. Cette norme décrit globalement deux grandes pratiques de responsabilité sociale des entreprises, d’un côté les répercussions des décisions et des activités à l’échelle environnementale et sociale, d’un autre côté la prise en compte et le dialogue avec les parties prenantes.
Autour des principes de la RSE et leur explication
7 questions centrales sur la responsabilité d'une organisation selon l’ISO 26000
La gouvernance (RSE) doit prioriser la performance de l’entreprise par les principes de l’amélioration continue, améliorer la satisfaction des clients et des parties prenantes en marge des problématiques planétaires. Ce principe se matérialise par l’édition du bilan RSE (reporting résumant les actions par période et domaines).
Le respect des droits de l’homme et la protection au travail basés sur un comportement éthique (RSE) doivent permettre de mieux tenir compte et gérer la responsabilité sociale à travers la diversité culturelle, sociétale des entreprises et des organisations (ISO 26000). Cette responsabilité se caractérise par des actions et un comportement éthique (honnêteté, équité et intégrité) : elle se caractérise par un management humain.
Le respect du principe de l’égalité et des pratiques et le respect des normes internationales de comportement (RSE) doit être interprété par le cadre d’une concurrence loyale et l’interdiction de la corruption, l’application et l’enrichissement des normes ISO, de la réglementation gouvernementale (conformité totale aux lois dans chaque pays). Des conventions internationales applicables par chaque organisation.
Une veille permanente sur les nouvelles législations permet de démontrer l’implication d’une organisation à ces deux principes, ou encore à la mise à jour de normes de pratiques sociales et en matière d’environnement.
La transparence et la reconnaissance des intérêts des parties prenantes (RSE) sont trois principes majeurs en lien avec :
- identification des parties prenantes et communiquer avec elles pour connaître leurs besoins (ISO 26000)
- mise en avant des initiatives de l’entreprise vis-à-vis du public (ISO 26000)
- redevabilité (ISO 26000).
Dans l’application de la stratégie RSE, les intérêts des clients, fournisseurs, consommateurs, salariés doivent s’intégrer au processus décisionnel.
Analyse des 7 questions centrales de l’ISO 26000
Les 7 principes de la RSE sont issus de la norme ISO 26000 : cette norme internationale définit la RSE et propose des lignes directrices à destination des entreprises selon les objectifs du développement durable ODD de l’ONU. Cependant, sur les sept principes, deux sont primordiaux dan,s le champ de la RSE :
- transparence
- intérêts des parties prenantes.
Comprendre la représentation des 7 questions centrales de l’ISO 26000 : la performance durable
Cette représentation des sept questions centrales de l’ISO 26000 sur la démarche RSE présente :
- au centre, le thème de la Gouvernance (6.2)
- en périphérie en haut le thème des Droits de l’Homme (6.3), la Communauté (développement local 6.8) et les conditions de travail (6.4)
- en périphérie en bas à gauche, les thèmes concernant le droit des consommateurs (6.7) et la loyauté des pratiques (6.6)
- enfin en bas le thème sur l’environnement (6.5).
Il faut comprendre à travers cette représentation des 7 questions centrales une démarche holistique sur l’engagement des sujets sociétaux. Cette représentation veut dire qu’il existe une interdépendance entre les sept questions capitales de l’ISO 26000 dans une démarche RSE. L’objectif de tenir compte de ces 7 principes est l’équilibre des intérêts des parties prenantes de l’écosystème d’une organisation (entreprises, associations, filières) pour parvenir à un projet de performance durable.
Autour de la responsabilité sociétale : les enjeux actuels
Adopter un comportement responsable pour le développement durable
Développement durable dans le domaine de la santé et du bien-être social, besoins des parties prenantes, respect des lois : voici les trois buts de la RSE et l’ISO 26 000.
La RSE est inséparable de la notion de développement durable, elle considère la performance d’une organisation sous trois volets : économique, social et environnemental. Trois dimensions qui caractérisent le concept de développement durable (responsable).
En mettant à profit la démarche RSE suivant la norme ISO 26000, une entreprise adopte un comportement :
- socialement et économiquement responsable
- respectueux de l’environnement.
La protection de la biodiversité, la réhabilitation des habitats naturels, la prévention de la pollution et l’utilisation durable des ressources, l’atténuation des changements climatiques et l’imputabilité des pratiques, les questions centrales de la RSE concordent avec les objectifs de développement durable. Parmi les sept questions centrales RSE se trouvent les actions pour améliorer la qualité de vie des personnes en contact avec l’entreprise, derrière le volet environnemental.
De nos jours, tout chef d’entreprise doit considérer les préoccupations environnementales au même niveau que ses intérêts économiques : il s’agit donc pour lui et son organisation d’accroître son activité sans menacer les générations futures.
RSE : encore un concept émergent en Afrique ?
Comment une entreprise peut utiliser la norme iso 26000 pour déployer sa démarche RSE ? Réunir les trois piliers fondamentaux du RSE et du développement durable constitue encore un challenge pour de nombreuses organisations, notamment les entreprises sur le continent. La démarche responsable tournée RSE signifie un soutien ou une progression de la performance économique en équilibrant productivité avec des actions environnementales et sociales justes pour la planète et l’humanité.
L’internalisation de cette technologie sociale RSE est balbutiante en Afrique subsaharienne, les actions volontaires des acteurs économiques s’apparentent à des mesures palliatives au vu de plusieurs défaillances étatiques avec la fourniture de quelques services et biens de première nécessité.
Si en Europe, la politique RSE reflète la volonté de mettre en avant les exigences de développement durable au sein de chaque organisation, sur le continent africain le couplage développement durable / RSE représente encore un réel défi.
Comment les entreprises sur le continent africain peuvent profiter de l’application des 7 principes de la RSE ? Il faut que les décideurs et le dirigeant identifient la responsabilité sociétale de l’entreprise dans sa sphère d’influence et au sein des parties prenantes.
Ensuite, l’entreprise et ses membres doivent analyser les questions centrales et les principes RSE avec respectivement leurs domaines d’action.
L’entreprise doit pouvoir engager la responsabilité sociétale dans son processus de décision et ses activités (politique RSE, culture d’entreprise, développement de compétences, stratégie de communication).
Lancé au 1er novembre 2010, l’ISO référentiel de la RSE connaît ses limites. L’application d’une norme unique à tous les secteurs de l’économie est problématique, c’est pourquoi des labels et des déclinaisons de l’ISO 26000 existent , à l’instar de l’ISO 26030 secteur agroalimentaire (chaîne alimentaire) ou des labels référentiels RSE (organismes de formation, santé à domicile, logement social, collectivités, TPE, entreprises du service du numérique, banques, etc.). Ces labels RSE donnent lieu à des certifications.
Les labels et 7 principes RSE, l’ISO 26 000 et les trois piliers RSE : voici les outils à la disposition des organisations dans la mise en œuvre d’une gouvernance sur la réflexion et les actions sociales et environnementales.
Le cabinet Extrend Consulting Madagascar aide tout type d’organisations à améliorer sa performance en matière de responsabilité sociale. Découvrez notre expertise dans l’audit et l’accompagnement de la bonne gestion des parties prenantes grâce à la mise en place de l’ISO 26000. Nous sommes également votre partenaire pour optimiser pas à pas votre démarche RSE en tant qu’ avantage stratégique pour votre entreprise. Nous pouvons vous aider à évaluer avec nos agents la politique RSE dans votre entreprise sur la base de chacun des 7 piliers de l’ISO 26000 (points forts, pistes d’amélioration continue, comparaison de votre positionnement avec vos concurrents, état des lieux sur la réalisation des 17 ODD).
Enfin, nous vous accompagnons dans la certification de votre entreprise à travers un système de management (normes ISO 45001, 37001, 31000, 9000, 14001 et 50001, BSCI, GOTS…).